Voici enfin la vidéo de l'installation d'Akoustic Arts aux Sentiers de Claye-Souilly, pour en savoir plus : ici le précédent article consacré à cette installation.
jeudi 17 janvier 2013
mardi 15 janvier 2013
Histoire du son directionnel
Un audio projecteur est contraire à ce qu'on peut escompter intuitivement. A l'intérieur des fréquences de l'audition humaine, le son a tendance à voyager dans toutes les directions comme le ferait la lumière d'une bougie et ne se laisse pas focaliser en un faisceau.
Il est possible de déterminer par des équations complexes mais très précises la façon dont les fréquences ultrasonores seront déformées par l'air. L'intuition de M. Pompei a été d'utiliser cette déformation de l'air (ou résonance) à son avantage : commencer par le son audible souhaité pour remonter à travers la déformation afin de déterminer la source initiale des ultrasons.
La déformation des ondes sonores par l'air (ou résonance) se produit tout le temps mais elle est habituellement négligeable, c'est pourquoi elle n'a pas été observée en laboratoire avant le début des années 70 quand David Blackstock, un professeur de l'université de Texas et une de ses étudiantes Mary Beth Bennett ont réussi à produire des sons audibles pour la première fois en combinant différentes fréquences d'ultrasons. Les gazouillements aigus obtenus étaient significatifs mais pas très pratiques.
Ce n'est que dix ans plus tard qu'une équipe de recherche japonaise a essayé d'adapter cette découverte à la production de musique, paroles et autres sons. Masahide Yoneyama de Ricoh et des collègues de plusieurs autres entreprises japonaises d'électronique ont combiné au début des années 80 des ondes sonores audibles avec des ultrasons en utilisant une technique appelée modulation d'amplitude ou AM, souvent employée pour la transmission radio.
Quand la nouvelle onde hybride traversait les airs, elle s'auto-démodulait (c'est-à-dire que le son audible se "défaisait" des ultrasons). Mais leur faisceau de son était excessivement déformé. L'équipe a dû abandonner la recherche en raison du coût élevé et de la faible fiabilité du système.
Il manquait à l'équipe japonaise les bonnes équations correspondant à la déformation (ou résonance). M. Pompei s'est aidé de la recherche sur les sonars dans les années 60 pour trouver l'inspiration. Dr Peter J. Westerwelt, un physicien de Brown et Dr Orhan Berktay, un acousticien britannique avaient réalisé du travail fondamental en décrivant la déformation (ou résonance) des ultrasons sous l'eau. M. Pompei a pris les équations du Dr Berktay, les a modifiées pour les adapter à l'air et a réalisé l'ingénierie de l'avant-projet.
Le résultat est là : l'audio-projecteur ne produit pas directement du son audible. Il produit un faisceau d'ultrasons qui agit comme un long, haut-parleur qui délivre du son audible comme effet secondaire.
I.K
vendredi 4 janvier 2013
Re:Sound: du son dans la bouteille
La Re:Sound est une invention pour le moins étonnante, imaginée et créée par Jun Fujiwara, de la Tama Art University au Japon. Cette invention a remporté le prix Naoki Sakai, au Mitsubishi Chemical Junior Designer Awards 2012.
En effet, cette véritable "bouteille sonore" permet d'enregistrer des sons directement issus de notre environnement sonore quotidien. Mais ce n'est pas tout, en plus de les enregistrer, cette bouteille ajoute les sons entre eux et les remixes pour créer une composition unique.
Une invention totalement inutile sur le fond, mais unique est assez divertissante il faut se l'avouer.
Le résultat:
http://vimeo.com/42921558
jeudi 3 janvier 2013
EKKO de Thilo Frank
Si vous vous rendez dans la petite ville d'Hjallerup au Danemark, il se peut que vous tombiez sur EKKO, une oeuvre étonnante. Et c'est le moins que l'on puisse dire...
Cette structure, entièrement imaginée par Thilo Frank, artiste allemand notamment reconnu pour ses 'interactive physical dialogues" comme il le dit lui-même, a désormais une place permanente dans la petite ville danoise. Il s'agit d'une oeuvre interactive, qui comporte des microphones enregistrant le son des visiteurs qui la traversent. Ces sons vont ensuite être modifiés et remixés grâce à un système entièrement informatisé, pour finalement créer un écho déformé des mouvements des visiteurs.
De plus, les 200 poutres en bois de l'oeuvre vont modifier la perception de la luminosité selon l'heure du jours, rendant Ekko encore plus interactive !
Un véritable régal pour les sens.
photo © thilofrank.net
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